Jean-Pierre Martinet, encore une fois

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Jean-Pierre Martinet, encore une fois


Une réédition de La Grande Vie pour faire connaissance avec l’écrivain mort en 1993



Dans l’optimisme médiatique béat qui baigne l’air du temps, il n’y a plus que la littérature qui ne ment pas et porte en elle la charge de négatif qui évite d’oublier que le monde est un enfer. Comme on pardonne rarement aux écrivains qui acceptent de nous apporter la mauvaise nouvelle, on a fait une vie plutôt malheureuse à Jean-Pierre Martinet (1944-1993) alors qu’il est l’auteur de Jérôme, sans doute un des romans majeurs de l’après-guerre par sa noirceur définitive centrée sur l’errance d’un homme obèse dans un Paris des années 70 qui se transforme vite en ville de roman fantastique se superposant à un Saint-Pétersbourg de cauchemar. Cette géographie de l’inquiétude, voire de la terreur est la marque de Jean-Pierre Martinet qui en fait la projection mentale de personnages monstrueux marqués par une solitude irréductible, une peur constante et un goût suicidaire pour les aberrations sexuelles.
Martinet, revanche de la postérité, est en passe de devenir un auteur culte (1), premier passage vers une reconnaissance définitive : depuis une dizaine d’années, on le réédite et ces rééditions notamment chez Finitude, au Dilettante ou à l’Arbre Vengeur rencontrent un certain écho.
La grande vie que vient de réimprimer l’Arbre Vengeur, est une introduction idéale à l’œuvre de Martinet. Il s’agit d’une nouvelle de quelques dizaines de pages parue à l’origine dans la mythique revue Subjectifen 1979 qui était alors la vitrine des éditions du Sagittaire dirigées par Gérard Guégan et Raphaël Sorin, qui furent aussi les premiers éditeurs de Jérôme. Il fallait bien ces deux francs-tireurs qui nous firent découvrir en leur temps Bukowski, pour offrir asile à Martinet, à ses tirages calamiteux et à son génie incontestable. Il y a des chances que La grande vie, -on aura rarement trouvé un titre aussi antiphrastique-, provoque une répulsion instinctive chez le lecteur.
Comment trouver plaisir, en effet, à l’histoire d’un chétif employé des pompes funèbres dans le XIVème arrondissement, qui vit seul, se laisse tyranniser par son patron et, à l’occasion, dont le corps malingre tout entier sert de sex-toy pour une concierge géante et nymphomane de la rue Froidevaux. Sans compter sa manie de tirer sur les chats du cimetière Montparnasse où son père repose, policier parisien qui a raflé sa propre femme juive pendant l’Occupation.
Le problème est que l’abjection, ici, est somptueuse et qu’elle est pour qui veut le voir la manifestation désordonnée d’une demande d’amour sans espoir dans un monde qui a les allures d’un abattoir géant.
On pourra également, pour faire connaissance avec le Martinet intime, lire le petit livre de souvenirs que lui consacre Alfred Eibel, Dans la rue avec Jean-Pierre Martinet. On est là aussi dans le Paris des années 70, les deux hommes sont voisins de palier dans le XVème. Martinet n’en a plus que pour quelques années à Paris avant de devenir kiosquier à Tours et de mourir d’un alcoolisme solidement entretenu depuis longtemps à Libourne. Les souvenirs d’Eibel sont plein des passions communes qu’il entretenait alors avec Martinet ou le poète Yves Martin. Dans une ville encore pleine de bistrots, de librairies et de cinéma, -on mesurera ici la destruction en cours de Paris-,  de filles de mauvaises vies et de naufragés du zinc, les deux amis s’inscrivent dans une tradition qui court de Villon à Debord en passant par les surréalistes et Robert Giraud.
La silhouette de Martinet, son humanité désespérée, sont présentes à chaque page ainsi que sa lucidité déchirante que même les vapeurs de l’alcool ou les étreintes tarifées n’arrivaient pas à estomper : c’est que Martinet, à sa manière, était un voyant et, sans doute, un prophète.

Jérôme Leroy
(1)nous n'aimons pas ce substantif adjectivé par la novlangue, hélas justifié ici.

La grande vie de Jean-Pierre Martinet ( L’Arbre Vengeur, 2017)
Dans la rue avec Jean-Pierre Martinet (Editions des Paraiges, 2017)


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