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Jean-Pierre Martinet, encore une fois
Une réédition de La Grande Vie pour faire connaissance avec l’écrivain mort en 1993
Martinet, revanche de la postérité, est en passe de devenir un auteur culte (1), premier passage vers une reconnaissance définitive : depuis une dizaine d’années, on le réédite et ces rééditions notamment chez Finitude, au Dilettante ou à l’Arbre Vengeur rencontrent un certain écho.
La grande vie que vient de réimprimer l’Arbre Vengeur, est une introduction idéale à l’œuvre de Martinet. Il s’agit d’une nouvelle de quelques dizaines de pages parue à l’origine dans la mythique revue Subjectifen 1979 qui était alors la vitrine des éditions du Sagittaire dirigées par Gérard Guégan et Raphaël Sorin, qui furent aussi les premiers éditeurs de Jérôme. Il fallait bien ces deux francs-tireurs qui nous firent découvrir en leur temps Bukowski, pour offrir asile à Martinet, à ses tirages calamiteux et à son génie incontestable. Il y a des chances que La grande vie, -on aura rarement trouvé un titre aussi antiphrastique-, provoque une répulsion instinctive chez le lecteur.
Comment trouver plaisir, en effet, à l’histoire d’un chétif employé des pompes funèbres dans le XIVème arrondissement, qui vit seul, se laisse tyranniser par son patron et, à l’occasion, dont le corps malingre tout entier sert de sex-toy pour une concierge géante et nymphomane de la rue Froidevaux. Sans compter sa manie de tirer sur les chats du cimetière Montparnasse où son père repose, policier parisien qui a raflé sa propre femme juive pendant l’Occupation.
Le problème est que l’abjection, ici, est somptueuse et qu’elle est pour qui veut le voir la manifestation désordonnée d’une demande d’amour sans espoir dans un monde qui a les allures d’un abattoir géant.
La silhouette de Martinet, son humanité désespérée, sont présentes à chaque page ainsi que sa lucidité déchirante que même les vapeurs de l’alcool ou les étreintes tarifées n’arrivaient pas à estomper : c’est que Martinet, à sa manière, était un voyant et, sans doute, un prophète.
Jérôme Leroy
(1)nous n'aimons pas ce substantif adjectivé par la novlangue, hélas justifié ici.
La grande vie de Jean-Pierre Martinet ( L’Arbre Vengeur, 2017)
Dans la rue avec Jean-Pierre Martinet (Editions des Paraiges, 2017)
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