titre : Propos comme ça, 47
link : Propos comme ça, 47
Propos comme ça, 47
Le charme discret du wagon restaurant, samedi soir, en quittant la Foire de Francfort pour Hambourg, et ce dîner avec F. La nuit qui tombait sur cet étrange été indien continental. Cette relative lenteur, cette scène du monde d'avant -un homme et une femme qui dînent dans un train- rappelait qu'il y eut un temps où même le déplacement professionnel était un voyage, c'est-à-dire un instant d'existence pleine: rencontres, lectures, contemplations, sourires échangés par dessus un verre qu'on porte à sa bouche.
Cela dit, la Deutsche Bahn est assez aléatoire dans ses réservations comme dans ses horaires. Bien plus qu'en France. Cela date évidemment de la privatisation plus ou moins partielle de ces dernières années. Même l'ICE, l'équivalent du TGV, n'est pas épargné. J'ai pu l'éprouver en prenant le train pendant dix jours, dans tous les sens, comme l'année dernière. Je n'oublie pas en plus, qu'on nous a vendus en France, comme d'habitude, le modèle Deutsche Bahn pour expliquer qu'il fallait réformer la SNCF. L'exemple même de la réforme idéologique faite par des idiots et des valets qui sont en pleine mystique de la privatisation avec trente ans de retard alors que tout le monde cesse de le faire ailleurs en Europe: Portugal, Espagne, et même la très libérale Grande Bretagne qui projette la renationalisation d'un grand nombre de secteurs dont les chemins de fer.
K m'explique que la DB, auparavant, avait des tableaux dans les gares, qui comptabilisaient les retards de la compagnie parce que le chiffre était toujours extrêmement bas, ce qui servait d'argument publicitaire. Son père était cheminot et cela faisait sa fierté. Ces tableaux, évidemment, ont disparu comme disparaissent, cadavres encombrants, toutes les traces qui prouveraient que c'était mieux avant. Avant quoi? Avant la libéralisation menée par des fous furieux doctrinaires ou des joueurs de casino qui spéculent, sans trop de risques pour leur petite personne, puisque l'Etat, qu'ils détestent, est tout de même bien utile quand il s'agit de faire éponger leurs dettes par la collectivité. Ils se comportent comme des adolescents en plein âge ingrat: ils crache à la figure de papa et maman, sauf quand il faut payer pour la voiture qu'ils ont plantée un soir de beuverie, comme en 2008.
Ce dimanche, dans la lumière scintillante du bord de l'Elbe, en altitude depuis les terrasses aériennes du tout nouveau Elbphilharmonie qui a été inauguré début 17. Quelque chose d'un poème de Jaccottet.
On aura fait de belles choses jusqu'au bout, tout de même.
On aura fait de belles choses jusqu'au bout, tout de même.
Il arrive que de mauvaises langues tentent, pour me disqualifier, de m'accuser d'être réactionnaire. L'accusation me laissait indifférent tant elle était absurde. Maintenant, depuis que Macron s'autoproclame "progressiste", et ses jeunes zombies maladroits avec lui, elle me fait franchement sourire.
Mort de Jacques Monory. La seule nouvelle qui me semble vraiment importante cette semaine. Sa façon glacée bleue. Sa manière de sublimer les codes du roman noir. Il m'a toujours fait penser à Manchette. Il aurait été l'illustrateur rêvé pour Fatale ou, précisément, Le Petit Bleu de la Côte Ouest. Ils ont peint la même époque, ces années 70 où le modernisme pompidolien préparait, en toute naïveté prométhéenne, le cauchemar informatisé et digitalisé à venir, le dédoublement dans le virtuel d'un monde qui s'effondre , comme si la représentation d'une chose pouvait sauver la chose. C'est étrange, tout de même
J'ai intitulé un de mes romans, celui que je considère comme mon premier roman noir, Monnaie bleue, en pensant à lui.
Mort de Jacques Monory. La seule nouvelle qui me semble vraiment importante cette semaine. Sa façon glacée bleue. Sa manière de sublimer les codes du roman noir. Il m'a toujours fait penser à Manchette. Il aurait été l'illustrateur rêvé pour Fatale ou, précisément, Le Petit Bleu de la Côte Ouest. Ils ont peint la même époque, ces années 70 où le modernisme pompidolien préparait, en toute naïveté prométhéenne, le cauchemar informatisé et digitalisé à venir, le dédoublement dans le virtuel d'un monde qui s'effondre , comme si la représentation d'une chose pouvait sauver la chose. C'est étrange, tout de même
J'ai intitulé un de mes romans, celui que je considère comme mon premier roman noir, Monnaie bleue, en pensant à lui.
ainsi, l'article Propos comme ça, 47
qui est tous les articles Propos comme ça, 47 Cette fois-ci, nous l'espérons peut vous offrir des avantages à tous. Bon, vous voyez dans un autre article après
.
Vous lisez maintenant l'article Propos comme ça, 47 l'adresse du lien https://guerisonmaladie.blogspot.com/2018/10/propos-comme-ca-47.html
0 Response to "Propos comme ça, 47"
Enregistrer un commentaire