titre : Propos comme ça, 48: en attendant la fusée pour Tralfamadore
link : Propos comme ça, 48: en attendant la fusée pour Tralfamadore
Propos comme ça, 48: en attendant la fusée pour Tralfamadore
-Il est de moins en moins question de politique, par ici ?
-Vraiment ? Vous croyez ? Mais cela n’a peut-être jamais été aussi politique, justement.
Il y a des terrains qu’il n’y a aucune honte ou regret à céder. Surtout quand ces terrains n’existent pas. Et que ceux qui les occupent ne laisseront rien derrière eux, même pas une émotion.
Trop de fumée, ici, je m’en vais. (Marc Aurèle)
Ne se fier qu’à l’impulsion de ses goûts.
Les chaines d’infos continues puis les réseaux sociaux, puis la merveilleuse communion des deux se sont définitivement substitués au réel. Il est et il sera désormais impossible de démêler le vrai du faux. Pour s’informer, c’est-à-dire pour se renseigner sur le réel, il restera seulement, dans un paradoxe qui n’est qu’apparent, la fiction et la poésie.
Qui vit mieux aujourd’hui qu’il y a trente ans ? Qui a davantage confiance en l’avenir ? Qui se sent plus aimé ou même pris en compte ? Qui a moins peur ? Qui envisage l’avenir avec optimisme ? Qui n’a pas, à certaines heures crépusculaires, le matin ou le soir, même brièvement, un serrement de cœur qui n’est pas celui que l’on éprouvait jadis devant la rapidité de son existence mais tient davantage au sentiment de participer malgré soi à une faillite généralisée ?
Les Gilets jaunes auront au moins eu un avantage : rappeler à quel point le mépris de classe se porte bien et se mue très vite en pure et simple haine de classe qui touche un prisme politique très large, avec une mention spéciale, tout de même, pour l’ancien électeur socialiste passé avec armes et bagages au macronisme, et ce dès le premier tour de 2012.
Voir, encore une fois, les pages de Sartre sur le Flaubert de la Commune dans l’Idiot de la famille. Soit par bêtise, soit par cynisme, soit par un mélange des deux, ces gens-là ne cessent d’accuser les GJ d’antisémitisme, de nationalisme, gonflant goulument le rôle de quelques abrutis complotistes qui seraient les « leaders ». Ces gens, de surcroit, ne cessent de faire des procès en sorcellerie de complicité avec le RN à tous ceux qui soutiennent même d’un soutien critique, ce mouvement. Ces gens-là , ce sont eux qui sont les principaux fourriers du fascisme qui vient, aujourd'hui.
Mais encore une fois, les plus cyniques d’entre eux ne rêvent que de ça : la disparition de la gauche de transformation et un paysage politique limité à l’affrontement artificiel entre un fascisme populiste tribunicien et eux, les bourgeois ou petits bourgeois vaguement éclairés, le sel de la terre mais qui ne sont en fait que des larbins un peu moins mal rémunérés que les autres par le capital, qui sont plus près de la table du festin pour manger les miettes dans la main de leurs maîtres.
Bien entendu, comme ils sont les bons, ils gagneraient toujours à la fin et sauveraient la république chaque semaine, à heure fixe, depuis un compte twitter ou facebook.
Oui, décidément, il y a trop de fumée, je m’en vais.
Penser à rajouter Billy Pilgrim d’Abattoir n°5de Kurt Vonnegut dans la liste de nos amis proches et la planète Tralfamadore comme un endroit où aller. Il suffit de découvrir un grand roman, un très grand sans doute, comme Abattoir n°5, autobiographie picaresque, explosée, cosmique qui trouve le moyen de redéfinir le temps, le moi, l’art tout en nous faisant éclater d’un rire épouvanté pour nous rendre compte, soudain, qu’il est toujours possible de rompre l’encerclement, de reprendre son souffle.
ainsi, l'article Propos comme ça, 48: en attendant la fusée pour Tralfamadore
qui est tous les articles Propos comme ça, 48: en attendant la fusée pour Tralfamadore Cette fois-ci, nous l'espérons peut vous offrir des avantages à tous. Bon, vous voyez dans un autre article après
.
Vous lisez maintenant l'article Propos comme ça, 48: en attendant la fusée pour Tralfamadore l'adresse du lien https://guerisonmaladie.blogspot.com/2019/01/propos-comme-ca-48-en-attendant-la.html
0 Response to "Propos comme ça, 48: en attendant la fusée pour Tralfamadore"
Enregistrer un commentaire